Jean Paul Forest, artiste plasticien vivant et travaillant à Tahiti, interroge l'immensité à travers les multitudes de galets des plages et des rivières. Vomis par le volcan, modelés par le temps et des forces incoercibles, apparaissant fugitivement à la limite des flots puis emportés par les eaux et l'industrie, les galets sont un avatar de l'infinie complexité universelle. Jean Paul Forest tente un dialogue gestuel et tactile avec ces êtres rudimentaires, innombrables mais tous différents. Il les soigne ou les autopsie, trouve des cohérences dans leur infinie variété, les singularise au coeur de leur environnement. Le vertige face à ce qui nous dépasse aspire ici à être apprivoisé par une relation physique avec l'insondable.